I have been a rover I have walked alone Hiked a hundred highways Never found a home Still in all I'm happy The reason is, you see Once in a while along the way Love's been good to me [...] Paroles et musique de Rod McKuen, cette chanson, superbement chantée par Johnny Cash, a été aussi reprise aussi par Frank Sinatra et Nina Simone (dans une version 'au féminin'), entre autres. On y retrouve le thème très classique du vagabond, épris de liberté, qui va de port en port et de cœur en cœur, comme tant d'autres l'ont chanté. La première comparaison qui me vient à l'esprit est "Le Métèque" (Georges Moustaki), "avec (son) coeur qui a su faire souffrir autant qu'il a souffert sans pour cela faire d'histoire" - la quintessence de la poésie de Moustaki, avec une allitération proprement géniale. Le souvenir d'un mot affectueux, d'un regard, du contact d'une main... peut en effet nous aider à faire la route. Surmonter les écueils, traverser les épreuves, affronter la nuit... est plus facile lorsque l'on peut se dire qu'un jour, une fois, quelqu'un nous a aimé - ou, du moins, nous l'a laissé penser. Et voilà que reviennent les paroles d'André Pol, si merveilleusement mises en musique et chantées par Georges Brassens, dans "Les Passantes": "Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne Des épisodes du chemin... Mais... Alors, aux soirs de lassitude, Tout en peuplant sa solitude Des fantômes du souvenir..." L’Amour m’a fait du Bien Toujours solitaire Comme un vagabond J’ai parcouru la terre Sans trouver d’ maison Mais suis heureux au fond En sais-tu la raison ? De temps à autre, sur mon chemin L’amour m’a fait du bien Ce fut une fille, à Denver Sous l’orage du mois d’août Tendres étaient ses yeux verts Et ses bras si doux D’un sourire elle chassait le tonerre D’un baiser la pluie Bien que je reste solitaire Je n’ me plains plus depuis. Toujours solitaire Comme un vagabond J’ai parcouru la terre Sans trouver d’ maison Mais suis heureux au fond En sais-tu la raison ? De temps à autre, sur mon chemin L’amour m’a fait du bien Et puis cette fille, à Portland A l’approche de l’hiver Nous prom’nions sur la lande Nos deux cœurs solidaires Elle chassait d’un rire les noirs nuages Et d’un cri la neige Je m’en souviens comme d’hier Quand, sur la route, j’erre Toujours solitaire Comme un vagabond J’ai parcouru la terre Sans trouver d’ maison Mais suis heureux au fond En sais-tu la raison ? De temps à autre, sur mon chemin L’amour m’a fait du bien (Traduction - Adaptation : Polyphrène) |