If you could read my mind, love, ![]() La version française de Joe Dassin, « Si Tu Peux Lire en Moi », s’écarte quelque peu de l’original mais en recrée bien l’atmosphère. Gordon Lightfoot écrivit cette chanson en référence à l’échec de son premier mariage. Sa description des époux qui, peu à peu, deviennent transparents l’un pour l’autre, des illusions qui se perdent en déceptions, des rêves que disperse la réalité, rappelle « The Dangling Conversation » de Paul Simon : « I only kiss your shadow, I cannot feel your hand ». C’est ainsi que naît le triste sentiment d’avoir laissé passer le moment de se parler, d’avoir eu peur de prononcer les mots nécessaires lorsque ils étaient encore audibles mais commençaient à trahir, d’avoir attendu en vain que revienne le moment propice… mais, lorsque deux vies suivent des chemins parallèles, le temps ne les rapproche pas ! Face à la perte de l’amour, Gordon Lightfoot exprime l’incompréhension (que s’est-il passé ? qu’avons-nous manqué ?), et le fatalisme (ce qui est fini est fini), tout en discernant les causes et les solutions (voir l’autre tel qu’il est et non tel qu’on l’a rêvé, s’accepter tel que l’on est, ne pas donner aux fautes et aux défauts plus d’importances qu’ils n’en ont…). Plus simplement, aimer la vie au point de vouloir en être l’acteur et non le spectateur, et poursuivre le bonheur, même s’il se mesure à l’aune* de la souffrance. ALN Si Tu Lisais Mes Pensées Si tu lisais mes pensées, chérie Quelle histoire tu trouverais Comme dans un vieux film muet Sur le fantôme du puits aux souhaits Dans le donjon d’un château fortifié Avec des chaînes aux pieds Or, ce fantôme, c’est moi Et rien ne me libèrera Aussi longtemps que tu n’me verras pas Si je lisais dans tes pensées, chérie Quelle histoire tu trouverais Comme dans un de ces vieux polars Qu’on trouve dans les halls de gare Au chapitre des cœurs en désarroi Le héros, ce s’rait moi Mais le héros déçoit Et tu ne lirais plus ce livre Car la fin est trop difficile à vivre Je m’en irai comme, au cinéma Le perdant d’un ménage à trois Puis, acte deux Une starlette vient jouer la scène Où se révèlent mes qualités humaines Regardons les choses en face : Je n’aurais pas cru agir ainsi Mais je ne comprends pas ce qui se passe Ni où nous avons failli Je ne peux ram’ner L’amour qui s’en est allé Si tu lisais mes pensées, chérie Quelle histoire tu trouverais Comme dans un vieux film muet Sur le fantôme du puits aux souhaits Dans le donjon d’un château fortifié Avec des chaînes aux pieds Toute histoire se termine Et, si tu lis entre les lignes, Tu sauras que j’essaie juste de comprendre Ce dont tu as pu te plaindre Je n’aurais pas cru ressentir ceci Mais je ne comprends pas ce qui se passe Ni où nous avons failli Je ne peux ram’ner L’amour qui s’en est allé (Traduction – Adaptation : Polyphrène) |