"I was riding number nine, heading south from Caroline I heard that lonesome whistle blow"[...] Chanson de Hank Williams et Jimmie Davis, reprise magistralement par Johnny Cash qui intercale une onomatopée (que je signale par ~~~ dans ma traduction) mimant le mugissement de la sirène. Très représentative du répertoire favori de Johnny Cash, cette chanson décrit l'état d'âme du prisonnier qui, à la suite d'une "erreur de jeunesse", se trouve enfermé à vie loin de ses proches, séparé de sa "promise", jusqu'à n'être plus que l'ombre de lui-même. Le texte original situe le "drame" en Georgie, où se retrouve le fuyard en provenance de Caroline. Je me suis permis d'omettre ces détails géographiques dans ma traduction, car ils n'ont guère de pouvoir d'évocation pour le public francophone. Et mugit la sinistre sirène Je descendais vers le Sud Pour changer de latitude Et mugit la si~~~nistre sirène J’ai fait des bêtises, ai dû fuir Quitté ma maison, mes souv’nirs Et mugit la si~~~nistre sirène J’ai agit comme un enfant Brisé le cœur de mes parents Je ne comprennais pas leur peine Enchaîné en prison centrale A ce boulet infernal Et mugit la si~~~nistre sirène Dans la honte et l’abandon Un numéro pour tout nom Et mugit la si~~~nistre sirène Et je pleure de désespoir Quand passe le train du soir Et mugit la si~~~nistre sirène Enfermé dans cette geôle Pendant que mon corps s’étiole Comme la neige mes cheveux deviennent Je n’verrai plus celle qui fut mienne En prison je purge ma peine Et mugit la si~~~nistre sirène (Traduction : Polyphrène) |